mercredi 27 juin 2007

Les journalistes en appellent à Sarkozy pour garantir l'indépendance des médias

27 juin 16:45 - PARIS (AFP) - Les Sociétés de journalistes de 27 médias ont demandé mercredi à Nicolas Sarkozy des mesures légales garantissant l'indépendance de la presse, sur fond de crise aux Echos et à La Tribune qui "vient clôturer une +annus horibilis+ pour les journalistes".

A l'issue d'une réunion d'urgence, le Forum permanent des SDJ a adressé un courrier au président de la République qu'il souhaite "rencontrer le plus rapidement possible" en tant que "garant d'une démocratie impartiale" dont "le pluralisme, garantie de l'honnêteté de l'information, est un élément essentiel".
"Les atteintes à l'indépendance des rédactions se sont multipliées ces derniers temps et n'épargnent aucune rédaction", a déclaré François Malye, président du Forum lors d'une conférence de presse.
Il a cité, entre autres, la "censure au Journal du Dimanche", le licenciement d'Alain Genestar, ancien directeur de Paris-Match et les tentatives de perquisitions au Canard Enchaîné dans le cadre de l'affaire Clearstream.
Face à cette "accumulation insupportable, il faut faire modifier la loi" pour "mettre fin au flou à l'origine de tous les abus de pouvoirs", a plaidé M. Malye.
Le Forum propose notamment que l'existence des SDJ soit reconnue par la loi et l'instauration d'un droit de veto - comme au Monde - donnant aux rédactions le pouvoir de s'opposer à un directeur de la rédaction. Une charte déontologique est par ailleurs en cours de rédaction.
"Il est nécessaire d'avoir un cadre légal car nous sommes tous en danger", a commenté Leïla de Comarmond, de la SDJ des Echos, qui se trouve en position de "faiblesse extrême". "Nous ne comprendrions pas que M. Sarkozy ne nous reçoive pas", a-t-elle lancé, regrettant le "grand silence" du président.
Philippe Cohen, journaliste à Marianne, a souhaité de son côté une "sanctuarisation du droit de critique des médias par les médias eux-mêmes", s'inquiétant de la suppression de l'émission +Arrêt sur images+" par France 5.
Cette réunion des SDJ, un fait rare, intervient alors qu'une crise frappe les deux principaux quotidiens économiques français, Les Echos et La Tribune.
L'affaire est "emblématique car elle traduit le mépris qu'ont certains actionnaires de la valeur d'une entreprise de presse", a commenté M. Malye.
Le groupe de luxe LVMH, dirigé par Bernard Arnault, a annoncé la semaine dernière son intention de racheter Les Echos. S'il met la main sur le premier quotidien économique français, LVMH devrait alors vendre La Tribune, qu'il détient.
Les journalistes des deux quotidiens ont fait grève la semaine dernière pour s'opposer aux intentions de M. Arnault, un proche de M. Sarkozy.
A La Tribune, déficitaire, les salariés redoutent les conséquences sociales d'une vente précipitée.
Leurs confrères des Echos craignent que leur cession à LVMH menace leur indépendance éditoriale et crée des conflits d'intérêts, alors que le groupe, présent dans le luxe, la distribution et les médias, fait l'objet de nombreux articles.
"Comment les lecteurs pourront-ils s'informer de façon fiable sur la multitude de domaines d'activité sur lesquels Bernard Arnault est présent?", s'interroge Vincent de Féligonde, de la SDJ des Echos, dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal.
Jean-Baptiste Jacquin, de La Tribune, a rappelé de son côté une "censure" intervenue en septembre sur une partie d'un sondage "trop favorable à Ségolène Royal".

jeudi 14 juin 2007

sarkozy ivre au G8

Sarkozy «ivre d'être là», selon un journaliste suisse
Par Rue89 17H47 13/06/2007

Alors, saoul ou pas saoul, le Président? Richard Werly, journaliste au Temps, était en face de lui pendant la conférence, au G8.

La question file sur tous les sites Internet depuis que circule, y compris sur Rue89, cette remarquable vidéo reprise d'un journal télévisé belge. La meilleure réponse jusqu'ici est venue, comme d'habitude, de l'étranger. Richard Werly, correspondant bruxellois du quotidien suisse Le Temps, était assis face à Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse du G8, jeudi, en Allemagne.
Son verdict, paru mercredi dans son journal: le Président français était "à côté de la plaque. Pas alcoolisé. Plutôt survitaminé. Comme dopé. Quelque chose sonnait faux dans ses mots. Il n'était pas ce soir-là le chef de l'Etat français. Il était "Sarko", cet énergique politicien qui vous veut du bien, vous sourit mécaniquement, est bourré de tics et ramène tout à lui: la victoire arrachée à Bush sur le climat, l'arrêt des souffrances au Darfour..."
"Amphétamines, alcool, déprime? Laissons de côté les rumeurs qui vagabondent sur l'Internet", ajoute-t-il. "Ce qui m'a sidéré, en cette fin d'après-midi au G8, c'est que Nicolas Sarkozy ne parlait pas de l'état du monde. Il nous parlait de lui, de sa 'franchise', de son 'agenda', de son 'calme'. D'abord ivre d'être là. Saoulé par ses propres paroles."
Un témoignage suisse, pour mieux comprendre la France. De son côté, le présentateur du journal de la RTBF, la télévision publique belge à l'origine de l'affaire, a présenté ses excuses auprès de l'ambassade de France. Il avait affirmé en lancement de la fameuse vidéo que le Président français n'avait "pas bu que de l'eau" lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine...

lien de la vidéo:
http://www.dailymotion.com/video/x27s4a_sarkozy-ivre-au-g8

jeudi 7 juin 2007

Heures supplémentaires: François Hollande prédit une hausse de "deux à trois points de TVA"

extrait d'un article du nouvel obs.com du 7/6/07:
Le Premier secrétaire du PS François Hollande a prédit jeudi "une augmentation de deux à trois points de TVA pour compenser les cadeaux fiscaux" du gouvernement, notamment la défiscalisation et détaxation des heures supplémentaires.
"Il y a le coût de la disposition" pour laquelle "on parle maintenant de cinq milliards" d'euros, mais "qui va payer les cinq milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales? Les cinq milliards de suppression des impôts sur les successions? Les cinq milliards du bouclier fiscal?", a-t-il lancé sur RTL.
"Pour compenser ces 15 milliards de cadeaux fiscaux, il va falloir augmenter de deux à trois points les taux de TVA", a prévenu le Premier secrétaire du PS. "Le Premier ministre et le Président (l')ont déjà mis à l'étude (...) l'annonce d'une commission de réflexion de TVA est en fait l'aveu qu'il y aura une augmentation".
Selon François Hollande, "pour les bonnes nouvelles, elles sont à moitié annoncées aujourd'hui, pour les mauvais nouvelles on ne les annonce pas du tout".

sarkozy et l'eugénisme

les propos de M. Sarkozy lors de son dialogue avec M. Onfray pour Philosophie Magazine.
Propos de M. Sarkozy : « J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est

mercredi 6 juin 2007

travailler plus pour gagner plus: le CAE dégomme sarkozy

Le CAE ( Conseil d'analyse économique ) a critiqué sans ménagement le letimotiv sarkozien du travailler plus pour gagner plus . Ce ne sont pas les médias corporate et TF1 qui vont répéter cette information...
Le CAE est un conseil d'économistes qui rend des avis sur la politique économique ... au premier ministre. Et sur le travailler plus pour gagner plus , il n'y vas pas avec le dos de la cuillère :
« Une fiscalité spécifique sur les heures supplémentaires, quelle que soit sa forme, aurait au mieux un effet incertain sur l'emploi et le revenu global, avec un risque de coût exorbitant pour les finances publiques qui se double d'une complexité accrue du système fiscal »
On résume : c'est cher en terme de finances publiques ( sans doute 4 à 5 Milliards d'Euros d'après le PS ), et c'est compliqué en terme d'impôts.
« Ce type de fiscalité doit être évité. Il ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail »
Mais pourtant Sarkozy et Fillon ( le destinataire du rapport) nous parlent de revaloriser la valeur travail , et les électeurs les ont cru.
Dans tous les cas de figure, les auteurs estiment d'abord que le financement de la mesure étant, in fine, supporté par le contribuable, celle-ci sera défavorable aux salariés exclus du périmètre : Un allégement des prélèvements obligatoires sur les heures supplémentaires accroît le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent au-delà de la durée légale. Néanmoins, en contrepartie, le financement de cet allégement réduit le revenu des salariés qui ne font pas d'heures supplémentaires. »
Tiens, ça veut donc dire que ceux qui ont du travail et gagnerons plus grace à Sarkozy , si ça marche, le feront sur le dos des autres ? Ah ben zut alors, on disait ça pendant la campagne et personne n'en parlait, et voilà que le rapport sort enfin.
Peut-être que les Echos finiront par se poser une question sur la constitutionnalité de la chose sur l'égalité devant l'impôt.
En plus , il semble évident que la fraude aux impôts sera possible , il suffit qu'employeur et salarié se mettent d'accord .Sur la fiche de paye, on déclare 39 heures au lieu de 35, avec un taux horaire plus bas, ils gagnent le même salaire net, avec moins d'impôts et économies de cotisations sociales pour l'employeur. Donc on va essayer de frauder , et de faire des économies et donc du profit sur le dos de la collectivité et en suivant un donnant-donnant particulier.

Fillon insulte la Gauche lors d'un meeting

extrait du discours de Fillon lors du meeting de Lyon le 4 juin 2007:
"il faut rompre pour rejeter l'imposture morale de cette gauche qui joue à colin mayard avec l'Histoire, la gauche des grandes âmes seches, qui pratique la justice sociale comme on offre un caramel mou, du bout des doigts, à la sortie des kermesses dominicales; celle qui n'ose plus aimer la France, celle qui concidère comme déplacé d'en etre fier, celle qui prêche le statu-quo quand tous les français disent:nous voulons autre chose, nous avons faim de réussir."

mardi 5 juin 2007

appel contre la franchise médicale

lu sur le site betapoltique.fr:


COMBATTRE LES « FRANCHISES » = DEFENDRE LA SECU.
Plus de 33 000 Français, professionnels de santé et usagers, avaient répondu à la pétition « appel contre la franchise » que nous avions lancé pendant la campagne électorale.
Même si le résultat des élections a été ce qu’il a été, nous n’entendons pas baisser les bras et laisser, sans rien dire, porter atteinte à notre système de santé solidaire.
QUADRUPLE FORFAIT….
Comme nous l’avions dénoncé à l’avance Nicolas SARKOZY et son gouvernement n’ont pas tardé à annoncer la mise en œuvre, dès 2008, d’un QUADRUPLE FORFAIT de 10 € pour les consultations, les médicaments, les examens biologiques et l’hospitalisation. Soit 40€ par assuré . On est loin de la franchise de « quelques euros » annoncée par le candidat.
La « prétendue justification » économique de cette décision c’est la « prétendue découverte » d’une dérive des dépenses (+5,5% au lieu des irréalistes +1,2% pour les dépenses de santé hors hôpital) et d’une augmentation de 1,2 Milliards supplémentaires du « trou de la sécu » (5,5 Milliards d’Euros au total).
Tous éléments connus bien avant la campagne électorale.
Quant à la « prétendue responsabilisation » que permettrait la franchise c’est oublier qu’il y a déjà :
Un « ticket modérateur » sur les actes (plus la pénalité de 1€ par consultation), les médicaments et les analyses médicales. Un forfait journalier sur les hospitalisations (déjà 16€/jour !!!). Une extension progressive des traitements non ou mal remboursés : après la « constipation », la « diarrhée » et « l’allergie » ne sont plus remboursées qu’à 35% !!! L’encouragement gouvernemental au développement des « dépassements tarifaires » (autant de moins que la Sécu aura à rembourser …).
MIEUX VAUT ÊTRE RICHE ET EN BONNE SANTE QUE….
La logique de ce discours c’est que le « trou » ce serait la « faute » des patients qui ont le mauvais goût d’être malade et de se soigner.
La conséquence c’est une incitation pour les plus modestes à reporter, à plus tard, les soins non urgents, au risque d’une aggravation de leur état et donc de soins plus coûteux. Une politique de gribouille.
Bien entendu les 4 forfaits de 10€ ne « boucheront pas le trou ». On sera d’autant plus loin du compte que sur une année nous ne consommons pas tous, et pas tous pour chacun des 4 postes de franchises. Pour 2008 cela rapportera moins d’1 Milliard d’€.
Mais l’objectif avoué de N. SARKOZY c’est « d’amorcer la pompe ». De commencer petit (pas si petit que cela...) et d’augmenter année après année au fur et à mesure de l’inéluctable croissance des dépenses de santé. C’est à dire de remplacer le financement actuel, fondé sur la CSG (proportionnelle aux revenus), par un financement non seulement identique quelque soit le revenu (c’est à dire plus douloureux pour les plus modestes) mais aussi un financement qui pénalisera d’abord ceux qui consomment.
La réalité de la franchise : C’est faire payer les pauvres, les familles, les malades et les vieux. L’illusion de la prétendue « ouverture à gauche » et de la « prise en compte du social » symbolisées par la nomination de M. HIRSCH n’auront pas duré plus de 15 jours.
L’objectif du gouvernement c’est de tuer la Sécu solidaire Nous appelons les français à la défendre, tous ensemble.
CONTACTS PRESSE Dr Philippe Sopéna : 06 85 53 10 13 Dr Christian Lehmann : 06 86 88 30 68
Les patients peuvent signer la pétition sur : www.appelcontrelafranchise.org

"la prison pour les mineurs, la pire des solutions"

extrait d'un discours de Ségolène Royal:

"Le projet de loi en préparation va remplir les prisons. Il faut faire en sorte qu'il y ait une baisse de la délinquance des mineurs, sans leur offrir comme seule perspective la prison à 16 ans.Non à la prison pour les mineurs, non à cette solution qui les fait sortir plus délinquants. Ils annoncent précipitamment des mesures sur les jeunes délinquants, mais ils ont eu cinq ans pour les mettre en place, pendant ce temps, la délinquance des mineurs a augmenté".Il est nécessaire de faire des contre-propositions. Je suggère de mettre les parents devant leurs responsabilités, régler les problèmes de logement, gagner la bataille de l'emploi pour les jeunes.Les mineurs délinquants sont tous en situation d'échec scolaire. La première obligation de la République, c'est de faire réussir les enfants à l'école. Je demande que le soutien scolaire individualisé gratuit que Nicolas Sarkozy a repris dans mon pacte présidentiel soit mis en place dès la prochaine rentrée scolaire.Si on abaisse la majorité pénale comme le propose Rachida Dati, la seule solution sera la prison pour les mineurs, c'est-à-dire la pire des solutions.Il faut une réponse dès le premier acte de transgression: Réparation, travail d'intérêt général et aussi éventuellement encadrement militaire, il faut rendre leurs moyens à l'école et à la justice des mineurs, qui est dans une situation de misère incroyable."